Par Léa Ordener / Le 21 juillet 2025
Dans le secteur des travaux publics et du bâtiment, le Gazole Non Routier (GNR) représente une part importante des coûts d’exploitation. Son usage concerne tous types d’engins de chantier, générant des consommations quotidiennes variables selon les conditions et la rigueur du suivi. Alors que les prix des carburants ont augmenté ces dernières années et que la réglementation impose davantage de transparence, le suivi rigoureux des consommations de GNR est devenu une priorité stratégique pour les professionnels.
Ignorer ce levier, c’est s’exposer à des dérives budgétaires, à une mauvaise affectation des ressources, voire à des suspicions de fraude ou de gaspillage. Ce guide complet a pour objectif d’aider les responsables de chantier, conducteurs de travaux et chefs d’entreprise à comprendre les enjeux et à mettre en œuvre les meilleures pratiques pour un pilotage optimal du GNR.
Le GNR est un poste budgétaire important sur un chantier. Chaque litre gaspillé ou mal attribué affecte directement la rentabilité de l’opération. Pour un parc d’une dizaine d’engins, le moindre écart de consommation se traduit rapidement par plusieurs milliers d’euros par an.
Sans traçabilité précise, les vols de carburant ou les pleins frauduleux passent souvent inaperçus. De plus, les erreurs humaines dans les relevés manuels peuvent entraîner de fausses analyses, des erreurs de stock ou une mauvaise répartition des charges par engin.
La pression réglementaire sur les émissions et la consommation d’énergie augmente. Suivre la consommation de GNR permet de mieux préparer les audits, répondre aux exigences des clients et s’inscrire dans une démarche de performance énergétique.
Des moteurs laissés en marche pendant les pauses, des usages non optimisés des engins ou des trajets à vide peuvent doubler la consommation normale prévue.
Un engin mal entretenu consommera davantage. Un simple filtre à air encrassé peut augmenter la consommation de 10 à 15 %, tout en réduisant les performances.
Sans une planification rigoureuse des pleins, les engins peuvent tourner à vide, attendre un ravitaillement ou être pleins de façon inopportune, créant des inefficacités sur toute la chaîne.
Les méthodes historiques reposent souvent sur des carnets de pleins, des tickets ou des relevés manuels, souvent saisis a posteriori. Résultat : des erreurs fréquentes, une absence de fiabilité et une perte de temps pour les équipes.
Chaque conducteur ou chef de chantier gère “à sa manière”, ce qui rend impossible toute consolidation fiable des données pour la direction ou les clients.
Les conducteurs d’engins jouent un rôle central. Former et impliquer les opérateurs dans la gestion du GNR permet une réduction immédiate des dérives.
Établir un planning précis des pleins évite les pertes de temps et optimise les flux. L’usage de check-lists quotidiennes et d’un tableau de bord consolidé est recommandé.
Il est indispensable de suivre la consommation par machine, par tâche, par période, pour identifier les anomalies, mesurer les progrès et ajuster les pratiques.
Ces systèmes enregistrent automatiquement la consommation, les temps de marche et les comportements de conduite. Certains alertent en cas de surconsommation ou de remplissage non autorisé.
Ces logiciels collectent, croisent et affichent les données de tous les engins, ravitaillements, stocks, et permettent une vision complète en temps réel.
Les plateformes modernes s’intègrent avec les outils de planification, les ERP et les logiciels de suivi d’activité, facilitant l’analyse globale des coûts.
Des capteurs installés dans les réservoirs et moteurs remontent en temps réel des données vers une interface web ou mobile. Cela permet de suivre les pleins, les volumes exacts consommés et la localisation de chaque engin.
La télémétrie offre une traçabilité fiable, des alertes instantanées en cas d’anomalie et une visualisation des écarts de consommation par rapport aux prévisions.
De nombreuses entreprises constatent une réduction de 10 à 25 % des consommations en moins de six mois grâce à ces outils, avec une meilleure maîtrise des coûts.
Avant d’implémenter une solution de suivi, il est essentiel de réaliser un diagnostic précis de la gestion actuelle du carburant. Cet audit doit couvrir :
Cela permet de détecter les premières sources de gaspillage et d’identifier les engins les plus énergivores.
Selon la taille du parc, la diversité des chantiers et le budget disponible, il convient de sélectionner une solution qui combine :
Certaines solutions modulaires s’adaptent facilement aux petites comme aux grandes structures.
L’intégration d’un nouvel outil de suivi du carburant implique un véritable accompagnement au changement. Il est crucial de :
Une entreprise spécialisée dans les travaux de voirie constatait une hausse inexpliquée de 18 % de sa consommation de carburant sur plusieurs chantiers. L’absence d’un outil centralisé empêchait toute vérification.
Elle a opté pour une solution de suivi connecté, intégrant :
En six mois :
Pour piloter efficacement la consommation de carburant, il est recommandé de suivre régulièrement :
Ces données permettent de comparer la performance entre machines similaires, d’identifier les périodes de gaspillage et d’optimiser les affectations.
Il faut rapprocher les volumes remplis des volumes réellement consommés, pour détecter les incohérences ou les détournements éventuels.
Conserver un historique des consommations permet d’analyser les dérives sur le long terme et d’évaluer l’impact des actions correctrices mises en place.
Même avec les meilleurs outils, l’absence de rigueur dans le relevé ou l’analyse des données rend le système inefficace. Il est crucial d’instaurer des routines simples et régulières.
Une solution trop complexe pour une petite structure ou trop basique pour un grand parc peut décourager les utilisateurs. Le bon dimensionnement est la clé d’une adoption réussie.
La gestion du carburant ne s’arrête pas à la mise en place d’un logiciel. Il s’agit d’une démarche continue, intégrée à la gestion de chantier, qui vise :
Mieux suivre les consommations de carburant sur les chantiers, c’est réduire les pertes, mieux affecter les coûts, prévenir les fraudes et garantir une meilleure compétitivité. La clé réside dans un juste équilibre entre organisation, implication des équipes et outils performants.
Concrete Dispatch propose une solution complète de suivi du carburant, spécialement conçue pour les professionnels du BTP. Grâce à ses modules de suivi des pleins, de traçabilité des engins et d’analyse des consommations, elle permet de piloter chaque litre de GNR consommé.
Facile à déployer, compatible avec tous types d’engins et pensée pour les contraintes du terrain, Concrete Dispatch est une réponse concrète aux enjeux de consommation sur les chantiers.
Pour réduire les coûts, prévenir les fraudes et optimiser l’utilisation des engins.
Surconsommation, vols, pleins non déclarés, erreurs humaines, mauvais entretien.
Mettre en place une traçabilité numérique, comparer les pleins aux consommations et auditer les données.
Des systèmes de télémétrie embarquée ou des plateformes de suivi centralisé comme Concrete Dispatch.
C’est possible, mais peu fiable. Les outils numériques améliorent fortement la précision et la réactivité.
Des économies de 10 à 30 %, une meilleure traçabilité et un gain de temps pour les équipes terrain.